Nos cooking gurus me font douter...
Car oui leurs recettes sont à tomber.
Car oui je me jette sur tous leurs livres dès leur sortie.
Car oui ce sont des kitchen-godess...
Mais un peu trop Renoir en ce qui me concerne ces derniers temps...Bref, un poil trop grassouilles pour ne pas alerter mon compteur à calories...
Car manifestement, elles cuisinent divinement mais elle goûtent probablement un peu trop...
Je suis tombée à la renverse devant les photos du ELLE de cette semaine...
Elle a beau avoir mis des aubergines dans son panier, on sent que sa maîtrise du chocolat ne s'est pas acquise par procuration de dégustation.
Et que dire de Nigella ?
Faut arrêter les filles là ! Il s'agit de votre pouvoir marketing là ! Belles, souriantes et presque minces, voilà ce qui vend des bouquins de cuisine. Sinon, on avait déjà Ginette et Maïté...
Et qui va nous faire croire qu'on peut s'empiffrer de Triffle sans prendre un gramme maintenant ?
La bibliothèque est pourtant archi-pleine. Le rayon de ma FNAC est limite ridicule à côté des 3 immenses étagères de bouquins de cuisine que je possède.
Une maladie chez moi. Pendant longtemps ce fut les sacs, que j'accumulais sans retenue. Puis ce fut les livres de cuisine. Compulsif.
Pour dire vrai, je n'ai jamais été véritablement capable de suivre une recette à la lettre. Soit parce qu'il me manque un ingrédient, soit parce que j'ai toujours une confiance méfiante à l'égard de ceux qui écrivent (ou traduisent) ces livres et que je préfère toujours avoir plusieurs opinions sur un même sujet, pour m'en faire ma propre philosophie.
C'est donc généralement avec deux ou même trois bouquins ouverts en même temps sur le plan de travail à la même recette, que je mixe et combine, ajuste et adapte, pour tirer ma version des choses.
Une collègue attentionnée, m'a offert la bible selon Zana-Murat : Le Livre de Cuisine. Joliment exhaustif. Toutes les recettes de base (et les autres) y figurent. Pas moins de 1500 idées.
Pas de photos. Mais chaque recette est suivie d'astuces, d'options de remplacement des ingrédients (un must pour moi qui n'ai jamais tous les ingrédients sous la main quand je me lance) et des idées de variations.
Pour l'instant, je suis séduite. J'ai beaucoup de livres thématiques, ou d'auteurs, mais peu de ces "bibles" à la Mathiot.
Tout cela me rappelle d'ailleurs, celui par lequel tout à commencer : Le grand livre de la cuisine d'aujourd'hui de Valérie-Anne Giscard d'Estaing. Un vrai cale-porte.
Mais maintenant, voilà que je dois rendre la pareille à mon attentionnée collègue, et lui offrir "mon" bouquin de référence côté cuisine.
Un véritable casse-tête. J'en ai tellement. Je les aime tous....je compte sur vous pour m'aider...
J'imagine que comme moi, vous avez tous une collection impressionnante de bouquins de cuisine. Il faut dire que l'industrie de l'édition s'en donne à coeur joie depuis quelques années, surfant sur cette addiction bien française pour éditer à tour de bras des petits, des gros, des épais, des fins, des brochés, des reliés, des kits, des coffrets et j'en passe.
Une des grandes force de ces oeuvres culino-littéraire, qui d'après moi, fait beaucoup à leur succès : leur traitement artistique, je veux parler du stylisme culinaire et de la photographie. Avez-vous remarqué comment la même recette de blanquette vous parait ringarde dans le livre de maman, et apétissante dans celle d'une collection Marabout (au hasard...) ? Ca donne envie de cuisiner. Ca flatte notre côté esthète. La tendance rentre dans la cuisine. Tout ce phénomène, macarons en tête a remis les trentenaires derrière leur cuisinière, et c'est déjà pas si mal...
On ne compte plus les blogueurs culinaires, phénomène très hexagonal parait-t-il, ni les bouquins de blogueuses, véritables e-people de la blogosphère.
On frôle parfois l'obesession avec des livres entiers consacrés aux cheescakes, ou aux hamburgers, ou aux oeufs cocotte. Parfait pour les compulsives systématiques comme moi, bien que légèrement inutile quand même : d'expérience, on fait 2 recettes par bouquin.
Bref, tout ça pour dire qu'à quelques jours de me résoudre à mettre mes précieux au fond d'une caisse en vue de mon prochain déménagement (ça se passe ici), je m'interroge :
"Et si je ne devais en garder qu'un ?"
Alors je vous le demande :
"Si vous ne deviez en garder qu'un ?"
Ce n'est pas parce que les températures ont chuté brutalement qu'il faut relâcher la pression sur la consommation de fruits et légumes, certes, moins inspirante en hiver qu'en été.
Pour nous encourager dans la voie parfois difficile du 5 fruits et légumes par jour, Flavie Degrave, journaliste, maman et éminente cuisinière du quotidien, l'inspiration en plus, nous a concocté un livre fort utile :
5 sur 5
5 fruits et légumes par jour
5 fruits et légumes par recette
Pour une fois, cet opus n'a pas été concocté par une blogueuse, bien que je souhaite sincèrement que Flavie se mette au blog, pour continuer d'animer sa passion du marché et du frais.
Chose apréciable s'il en est, Flavie étant à la tête d'une famille de 5 personnes, a pensé ses recettes pour 6 ou 8. Convivial.
En marge des recettes, plein de trucs et astuces à lui piquer. Ce livre est personnel et s'est fort agréable.
Il y a du fond dans ce bouquin là...loin des collections thématiques qui vous donnent le tournis en librairie actuellement.
Et quand on connait la ligne irréprochable de Flavie et de ses filles, on se dit qu'elle a la cuillère savoureuse mais raisonnable...ce qui ne gâche rien.
J'en profite pour la remercier au passage de sa très gentille dédicace...
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